Esprit est-tu là ?


EVERY GREAT MAN NOWADAYS HAS HIS DISCIPLES, BUT IT IS ALWAYS JUDAS WHO WRITES THE BIOGRAPHY - OSCAR WILDE.






vendredi 31 décembre 2010

2011


!!!!!!!!!!!!!!!!! BONNE ET HEUREUSE ANNEE !!!!!!!!!!!!!!!!

vendredi 24 décembre 2010

mercredi 17 novembre 2010

MRS FRY



" We told Stephen Junior that he's adopted this evening. He isn't, but there was nothing on TV."

Mrs Fry's Diary - Mrs Stephen Fry - Hodder & Stoughton

vendredi 12 novembre 2010

HERCULE, JANE & LES AUTRES



Youpi, regardez qui est sorti ce matin ! On en reparle bientôt.


samedi 6 novembre 2010

NOEUD DE VIPERES

Quatrième de couverture (traduction par mes soins) : printemps 1890 une réception chez le Duc et la Duchesse d'Albermarle. Toute la bonne société londonienne est là entourant l'hôte d'honneur et ami intime du couple : le Prince de Galles.
Lors de cette réception notre poète fait la connaissance du jeune acteur Rex de la Salle qui prétend être un vampire.
Ce qui devait être une soirée charmante se termine en tragédie. La Duchesse est retrouvée morte dans une antichambre, la poitrine lardée de coups.

Soucieux d'éviter un nouveau scandale (on soupçonna un temps le prince d'être Jack l'Eventreur), le Prince de Galles demande à OW et ACD d'enquêter discrètement. Le résultat de leurs recherches menacent de détruire la famille royale...ainsi que la réputation d'OW.

Mon avis : Quatrième volets des enquêtes de mon poète préféré cet opus est le plus dense, le plus informé et le plus douloureux de la série.

Trois ans après sa sortie de prison Oscar Wilde retrouve son ami, Robert Shérard, à la table du Café Hugo à Montmartre. Malade, éprouvé par ses années passées en prison, il peine à décourager son ami RS qui souhaite faire un livre d'une de leurs dernières enquêtes. Celui-ci en guise de mémoire lui remet un dossier faits de coupures de presse, d'extraits de journaux intimes (ceux ACD, de Rex de la Salle), de lettres et de télégrammes (ceux d'Oscar pour sa femme, ceux de ACDoyle et BStoker), de rapports de police... C'est ce dossier que nous lisons tout au long de ce livre passionnant de 421 pages.

Gyles Brandreth nous emmène dans le Londres victorien des années 1890 des bas fonds de la ville jusqu'aux anti-chambres des palais royaux, de l'opiumerie de l'Upper Swandam Lane jusqu'à la loge princière à l'Empire Theatre de Leicester Square. Des séances nocturnes du Vampire Club aux chambres d'isolement de la Pitié-Salepétrière. Voyage souterrain chez "les heureux de ce monde" où les secrets sont bien gardés et les apparences sauves. C'est une affaire délicate à résoudre car il en va de la stabilité de la couronne, de la famille royale et de la réputation d'Oscar Wilde. Il faut à tout prix éviter qu'un nouveau scandale n'éclate deux ans après qu'on eût -fortement- suspecté le prince héréditaire d'être Jack l'Eventreur. D'où une enquête discrète à l'abri des journalistes et où la police n'a pas son carton d'invitation.

Situé en 1890 (année de parution de Dorian Gray) l'auteur a réussit (en plus de l'intrigue) à concentrer sur neufs jours toutes les mutations et les transformations qui mèneront le poète à sa perte : en plus d'avoir grossit et de se délécter sans modération de Perrier-Joüet, Oscar tout entier dédiée à sa passion pour Rex la Salle en délaisse Constance et leur foyer au grand désespoir de Doyle et Stoker, qui peinent à comprendre leur ami.

Enquête policière aux multiples ressorts mêlée d'une chronique d'une déchéance annoncée, ce nouveau volume des mystères d'Oscar Wilde est une formidable réussite.

OW and the nest of vipers - Ed° John Murray - 421 pages

jeudi 14 octobre 2010

Noel chez le livre de poche









Bonjour à tous,

Cette année pour Noël je serais en Lacroix. Non je n'ai pas gagné à la loterie. Simplement les Ed° du Livre de poche ont donné carte blanche au couturier pour illustrer 10 titres de leur catalogue.


Voici les visuels (trouvé sur Amazon / manque "Alice aux pays des M.", "Seul le silence" et "Trilogie Berlinoise").


Je crois que je vais aimer Noël cette année !

lundi 11 octobre 2010

MERCI


Un joli colis surprise est arrivé ce matin dans ma boîte aux lettres.

A l'intérieur un joli marque page + un tablette biscuit-choco de Michel et Ausgustin ( MIAM !!!!!) + un joli carnet dont je saurais faire bon usage + un gentil mot de l' Ange.

Un grand MERCI à l'Ange Alicia.

POIROT QUITTE LA SCENE



Pour sa dernière enquête Hercule Poirot fait appel à son vieux complice le Colonel Hastings. Il a besoin de lui à Style Saint-Mary (lieu de leur première affaire) où vivrait en toute quiétude, parmi les habitants de la maison, un dangereux criminel. Devenue depuis qq années une pension de famille tenue par le Colonel Luttrell et sa femme, vit ici, outre Poirot, le Dr Franklin et Mme, Miss Craven la nurse de cette dernière, M. Boyd Carrington, M. Norton et M. Allerton, Miss Cole ainsi que Judith Hastings, fille du Colonel et assistante du Dr Franklin. L'un d'eux a déjà commis 5 crimes, tous impunis. Il y a donc urgence car un 6ème meurtre se prépare et avant de quitter la scène Poirot devra tout mettre en oeuvre pour arrêter ce criminel .

C'est le Colonel Hastings qui est le narrateur principal de cette histoire, qui nous sert de guide tout le long de cette affaire. Il nous parle de son ami Poirot vieillard devenu impotent, cardiaque, rongé par l'arthrite dont seules les petites cellules grises sont demeurées intactes, de sa fille Judith son enfant, sa dernière, sa préférée, de la mort de sa femme dont la présence lui manque cruellement, et puis de l'enquête qu'il mène à la demande de son ami, celui-ci ne pouvant plus se déplacer, et lui commande d'être : " Poirot's eyes and ears".

"Je sais apprécier un bon roman policier. Mais voyez-vous ils commencent toujours par le mauvais bout ! Ils commencent par le meurtre. Or, le meurtre n'est toujours qu'à la fin". Ces paroles c'est Maître Tréves qui les prononcent au début de "L'heure zéro".

Forte de ce principe, et dans une première partie que l'on peut trouver un peu longue, Agatha Christie prend le temps d'installer ses personnages, de nous les présenter, de fait le sixième meurtre intervient très tard dans le récit.

Dès lors que celui-ci se produit tout s'enchaîne très vite et l'on tourne passionnément les pages jusqu'à la résolution de l'affaire qui réserve bien des surprises et, pour une sentimentale comme moi, même faire couler quelques larmes. A noter que si le Colonel Hastings nous accompagne tout le long du récit, c'est Hercule Poirot qui a ici le mot de la fin.

Une dernière enquête à lire assurément.

Curtain Poirot's last case - A. Chrristie - HarperCollins.


mercredi 8 septembre 2010

TALK TO THE SNAIL



Bonjour à tous,

Aujourd'hui lecture détente et facile en compagnie de Stephen Clarke un anglais qui vit dans notre merveilleux pays depuis une quinzaine d'années.

Après "A year in the merde" et "God save les Françaises" SC publie un petit précis des Français à l'usage de ses compatriotes restés au pays et désireux de venir en France pour un instant ou pour toujours. Quid de la politesse ( bise ou serrage de main ?, bonjour ou salut ?, vous ou tu ?),
des réunions et brainstormings où ils ne se passent rien, des jeux de l'amour et des bonnes manières, on rencontrera au détour des pages l'inépuisable feu rouge qui ne se lasse pas d'être grillé, une omelette aux champignons bien baveuse, un demi pression dont le garçon demande au touriste s'il le veut petit-grand-ou-moyen histoire de resquiller deux euros supplémentaire sur la note, un guichetier postal kafkaïen en diable, etc...


Loin des clichés éculés qui font -en général- le miel de ce genre de livre on passe ici un agréable moment de lecture avec un auteur qui visiblement est tombé en amour pour la France et les Français et s'il nous taquine -parfois- c'est avec tendresse et bienveillance.

Français , je vous haime - Stephen Clarke - Ed° Pocket : 242 pages

mercredi 18 août 2010

CHOSE VUE



Bonjour à tous,

Vu aujourd'hui sur les étals de mon libraire préféré la présente édition de "Les Hauts de Hurle-Vent" couverte d'un bandeau avec le message suivant :

" Le livre préféré de Bela et Edward"

(faut-il préciser qu'ils sont les héros de la saga Twilight ?)


Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer.

lundi 19 juillet 2010

MON MOULIN

L'autre soir je regardais un jeu télévisé sensé éprouver votre culture générale (eh oui chacun (e) son mauvais goût) quand l'animateur demanda ce que signifie l'expression : "se comporter comme la mule du pape ?" - réponse : c'est être rancunnier. Le temps que les deux candidats réfléchissent à la bonne réponse, mon cerveau se mis en branle (et croyez-moi le dimanche soir ça fait mal ! ouille). La mule du pape ce titre me parlait ; quelques secondes suffirent. Eurêka, Alphone Daudet "La mule..." est un des contes des "Lettres de mon moulin". Mon livre préféré. Ni une ni deux me voilà partie dans mon bureau à la recherche de mon exemplaire.

En avant, direction Avignon !

Le jour vînt où atteint par la fatigue et par l'âge le bon pape Boniface ne pu plus s'occuper de sa chère mule. Il l'a confia aux bons soins de son ami Tistet Védène entré récemment à son service au Palais. En guise de bons soins il fit subir à l'animal "misères sur misères" allant jusqu'à boire le bol de vin à la française que son maître lui faisait porter chaque soir : "ce vin parfumé qu'elle aimait tant...on eut la crauté de lui apporter dans sa mangeoire, de le lui faire respirer, puis quand elle en avait les narines pleines, passe je t'ai vu !... la belle liqueur allait dans le gosier de ce(s) garnement(s)...".

Un jour, ultime humiliation, il la fît grimper pendant une heure, à l'aveuglette, un escalier en colimaçon qui venait en haut du clocheton (environ mille pieds). Effrayée et désorientée "le cri qu'elle en poussa, toutes les vitres... tremblèrent". Elle se jura :" si j'en réchappe, ah bandit, ... quel coup de sabot demain matin!" .

Sa vengeance dût attendre. Sept ans.

Quand Tistet Védène rentra, Boniface le promu Premier Moutardier. Une cérémonie fût organisée dans la cour d'honneur du Palais : des cardinaux juqu'au bas clergé tous fûrent invités. Notre petite mule était là aussi "toute harnachée..." Une fois les insignes de son grade remis, ce vaurien de Tistet s'approcha de la bête, lui donna de petites tapes amicales sur le dos. ...La position était bonne. Elle prit son élan : - Tiens ! attrape, bandit ! Voilà sept ans que je te le garde ! Elle lui détacha un coup si terrible... que de Pampérigouste on en vit la fumée... Il n'y a pas de plus bel exemple de rancune ecclésiastique."

Et voilà chers amis comment on se retrouve un soir après avoir regardé la TV entrain de relire ce conte des Lettres de mon moulin et de compatir avec cette mule "qui garda son coup de pied pendant sept ans."









vendredi 16 juillet 2010

DIX PETITS NEGRES


"Accusés avez-vous quelque chose à dire pour votre défense ?"
Cette question c'est Alvina Nancy O'Nyme (ANoNyme) qui la pose à chacun des dix hôtes venus passer quelques jours de repos dans sa luxueuse demeure de l'île du Nègre.
Par sa volonté ils sont tous ici pour expier leur faute, soit le meurtre qu'ils ont commis dans leur passé et pour lequel ils n'éprouvent aucun sentiment de culpabilité. Face à ces accusations le déni sera leur réponse . Jusqu'au bout et à leur manière ils lutteront pour leurs survies. En vain. Un à un, et suivant les couplets d'une comptine pour enfants, ils disparaîtront.
Personne ne sortira vivant de cette souricière.
"Dix petits nègres" est, de l'avis des spécialistes et des fans les plus acharnés de Dame Agatha, son meilleur roman , voire la quintescence de son oeuvre. La folie de l'un (ANoNyme) côtoie la culpabilité, la morale, la bonne conscience des autres (les petits nègres). Huis clos angoissant se déroulant sur une semaine, isolés et coupés du monde, chacun des dix personnages sera confronté à ses mensonges et devra malgré soi accepter et assumer le crime qui lui est reproché jusqu'à l'issue finale.
J'ai adoré ce livre où comme le souligne F. Rivière dans sa postface : "le whodunnit s'associe au howdunnit dans un duel serré de l'auteur avec le lecteur..."
Ici Agatha Christie mène le lecteur par le bout du nez et je dois avouer que la lectrice que je suis est sortie de cette lecture assommée et bluffée par tant de brio. Ce livre est sans aucun doute le classique de la Duchesse de la mort qu'il ne faut pas rater.
Dix petits nègres - A. Christie - Le livre de poche : 210 pages.

jeudi 15 juillet 2010

DEUX JOURS A PARIS


Bonjour à tous,

De passage à Paris au mitant de ce mois, deux jours entre canicule et préparation des cérémonies du 14 juillet pour visiter Lucian et entendre Anton.
Le premier Lucian Freud s'expose à Beaubourg juqu'au 19 juillet.
Une vingtaine de toiles superbes et magnifiques ordonnées selon quatre catégories : interior-exterior, self-portrait (reflection), on painting et flesh.











Lucian Freud est un génie. Et un génie vivant. Dieu que sa peinture est extraordinaire. De lui je connaissais surtout les nus de son atelier ainsi que ses autoportraits (reflection) mais j'ai pu constater que le peintre anglais maîtriser, aussi, parfaitement l'art du paysage. Quelle claque j'ai reçu en voyant "le jardin du peintre", une composition fabuleuse de la perspective, de la lumière et de la couleur, et que dire de ses "boutons d'or" Ouaaaahhhh !!!!!! ; sans parler de son hommage aux peintres Cézanne et Chardin. Peu de chassis exposés mais un pur bonheur pour les yeux.

Le second Anton Tchekhov dont la pièce "Les trois soeurs" est donnée actuellement à la Comédie Française.

Il n'y a pas d'histoires principales dans cette pièce, ce qui fait l'action se sont les évenements qui viennent bouleverser la vie de chacun des personnages. Les heurs et malheurs mis bout à bout forment un tout, comme ses photos que l'on fait l'été autour de la table familiale, et que l'on ressort plusieurs mois après en constatant combien la vie de chacun a pu changé.

Cela a l'air austère comme ça et l'on a tort car on rit beaucoup (au départ Tchekhov pensait avoir écrit une comédie, c'est en la voyant joué qu'il se rendit compte du caractère dramatique des ses personnages).

Une des plus belles troupes de comédiens actuellement au Français ici à son meilleur dans une pièce où la désespérance doucement et par petites touches se glisse dans chacun des personnages de la maisonnée et "les certitudes se sont transformées en suppositions, l'avenir ne s'envisage plus qu'au conditionnel, mais le présent réclame de vivre, c'est là que s'achève les trois soeurs au seuil d'une vie à recommencer."


Du théâtre à voir ABSOLUMENT !!!!!!


Lucian Freud à Beaubourg jusqu'au 19 juillet
"Les trois soeurs" de A. Tchekhov en alternance à la Comedie Française (salle Richelieu)


mercredi 14 juillet 2010

RUPTURES


Bonjour à tous,

Voilà un livre merveilleux, comme il ne s'en écrit presque plus, où "chacune de ces histoires, gaies ou tristes, est racontée sans élever la voix".

C'est ce qui fait le charme de ce recueil de 10 nouvelles écrites dans une langue douce et pleine de délicatesse. Ici les femmes ont les lèvres très rouges, dessinées au pinceaules maisons sont peu confortables mais le jardin est anglais avec allées ombragées. Le vicomte a un passé trouble mais on recherche un mari convenable avec famille honorable. Les gestes sont charmants et l'on fait un mot d'introduction afin de vous recommander à un ami susceptible de vous donner un travail...

Chacun des personnages prend acte de son destin, sans cri ni fureur, et tel un ange-gardien la musique et la littérature ne sont jamais loin d'eux Debussy et Beethoven, La Böetie et Montaigne, Flaubert, Valery, H. James, Melville... où l'on peut être séparés mais jamais tout à fait seuls.


Le temps des séparations - Roger Grenier - Gallimard 149 pages

jeudi 1 juillet 2010

C' EST LA OUATE



C'est un beau bébé qui vient d'avoir 1 an. Il s'appelle "That makes wonders", il est tenu par la sympathique et charmante A. Pour les curieux c'est par ici.

Chère A., pour ce 1er anniversaire je voulais vous adresser une belle citation, genre Lamartine ou Stendhal, c'est Woody Allen qui aura le dernier mot : "J'ai pris un cours de lecture rapide et j'ai pu lire "Guerre et Paix" en vingt minutes. Ca parle de la Russie."

Bonne anniversaire That makes wonders.

@aquarelle "Paris" par Raoul Dufy

dimanche 20 juin 2010

LA SOURICIERE




" L'assassin s'amuse beaucoup..."

"La Souricière", devenu depuis "Trois souris...", est à l'origine une pièce de théâtre de Agatha Christie qui n'a jamais quitté l'affiche depuis sa création en 1952.

Monkswell Manor est une pension de famille récemment ouverte par Molly et Giles Davis, un couple de jeunes mariés. Leurs premiers clients Mrs Boyle, Mr Wren et le major Metcalf doivent arrivés dans la soirée. Il neige abondamment, et bientôt la maison sera totalement isolée du reste du monde. La souricière sera alors en place et rien, pas même la venue du sergent Trotter missionné par son chef le superintendant Hogben, ne pourra empêcher le piège de se refermer sur les occupants de la pension de Harpleden, Berkshire : "quelqu'un va se faire assassiner ici ..."

"Trois souris..." est un huis-clos réussi et un texte formidable d'à peine 125 pages. On est plongé immédiatement dans l'atmosphère silencieuse et ouatée d'une maison enfouie par la neige et le caractère des personnages est parfaitement retranscrit : la fébrilité de Molly Davis, l'ombrageux Giles Davis, l' insupportable (tendance casse-pieds, et je reste polie !) Mrs Boyle, le précieux Mr Wren, , le réservé Major Metcalf et l'inquiétant sergent Trotter.

" J'ai toujours été d'avis qu'il fallait garder les explications pour la fin... pour ce divin dernier chapitre, toujours si palpitant !" semble nous confier l'auteur par le truchement d'un des personnages et ce n'est pas ici que nous dirons le contraire.


"Trois souris..." - A. Christie - ed° Le livre de poche

samedi 19 juin 2010

SABINE EST OLIVIA












Si "Olivia Sturgess" de Floc'h et Rivière devait être un jour porté à l'écran Sabine Azema en serait l' interprète idéale, n'est-ce pas ?


@ Sabine Azema pour Studio Harcourt
@@ O. Sturgess & F. Albany par Floc'h et Rivière (Dargaud Ed°)

jeudi 17 juin 2010

HALLOWEEN, UNE TRAGEDIE GRECQUE


Quatrième de couverture : Le 31 octobre, les sorcières s'envolent sur leur manche à balai : c'est Halloween, la fête du potiron. "Savez-vous que j'ai eu l'occasion d'assister à un vrai meurtre ?" se vante une fillette à la langue bien pendue, lors d'une soirée enfantine chez Mme Drake... Elle en mourra.
Hercule Poirot mène l'enquête à la demande de Ariadne Oliver, son amie. La police n'avance guère et les petites cellules grises de notre cher détective belge ne seront pas de trop dans cette affaire. Le soutien policier sera assuré par le superintendant Spence (policier qui demanda de l'aide à HP dans "Mme MacGinty is dead").
Même si l'enquête traîne un peu en longueur (beaucoup de personnages qui tous intérrogés par HP ont leur idée à propos du meurtrier et malheureusement pour nous lecteur c'est la même : un fou échappé de l'asile qui aura profité du libre accès de la maison pour assouvir ses pulsions, d'où un effet de répétition qui si il n'était pas lassant friserait le running gag..) la résolution de l'énigme calquée sur la mythologie grecque emporte le tout et nous fait pardonner à l'auteur ses longueurs et ses répétitons*.
Au passage Dame Agatha par le biais de Ariadne Oliver règle quelques comptes : " je déteste qu'on me dise ça. Les gens n'arrêtent pas de le répéter, et ce n'est pas vrai. Non, les gens que je rencontre, les gens que je connais, je ne les mets pas dans mes romans...". Et nous donne des nouvelles de Miss Bulstrode de Meadowbank (directrice de l'école dans "Cat among pigeons").
"Le crime d'Halloween" est dédié à P.G Woodehouse.
*notamment avec l'expression "de nos jours" et de ses variantes : de mon temps, à mon époque, aujourd'hui, par les temps qui courent... qui apparaît quasiment à toutes les pages et dans la bouche de tous les personnages (même des plus jeunes).

vendredi 11 juin 2010

ANNA ET SES SOEURS




Pour celles et ceux qui sont, comme moi, membres du club France Loisirs, vous avez eu la chance de recevoir gratuitement avec votre dernier achat une nouvelle inédite signée Anna Gavalda.

Son titre : Désordre et sentiments.

Ce court récit de 71 pages est une fantaisie dédiée "à tous les coeurs vivants" et rend hommage à la relation complice qui unit deux soeurs. Ici Alice et Lili.

Alice est la narratrice de cette histoire et Lili intervient quand sa soeur aînée s'égare dans le récit. Tout le long on y croise : un poivrot qui pue, une devise familiale (que dis-je un étandard, un cri de ralliement : Seigneur un jour, Seigneur toujours), un coucou tendre et affectueux à Jane Austen et ses héroïnes, des tracas qui polluent la vie, genre : les sangsues du boulot, des ados mollassons, ou encore la difficile digestion de la paëlla dominicale et familiale, une pichennette à S.J Parker et ses copines et au Casanova des capsules à trous, des ex pittoresques et un mari bienveillant, une charcuterie mitoyenne à un détaillant de fringues haut de gamme (trop la classe !), l'article 322-1 (peut toujours servir celui-là. Nan, je blague), un policier avé l'assent, et un policier sans accent.

J'espère vivement que -comme pour l'échappée belle- cette délicieuse nouvelle sera un jour éditée pour le plaisir du plus grand nombre car les livres de la belle Anna devraient être rendus obligatoires par la SECU et disponibles dans toutes les bonnes pharmacies. Alors, ordonnance à volonté !

lundi 24 mai 2010

LA MAISON BISCORNUE


" Nous ne sommes pas dans un roman policier, Joséphine."

Aristide Léonidès est mort. Empoisonné à l'ésérine, " cette ésérine appartenait à Léonidès. Des gouttes pour les yeux..."

A 85 ans il laisse un empire et la fortune qui va avec à sa jeune épouse Brenda et à ses deux fils Roger et Philipp, nés d'un premier mariage.

Adoré par les siens, il vivait avec toute sa famille à "Three Gables" à Swinly Dean près de Londres "non pas dans une villa anglaise, mais dans l'idée qu'un restaurateur grec - et richissime - pouvait se faire d'une villa anglaise."

Brenda est immédiatement désigné par la famille comme étant "le bon assassin". Ils ne l'ont jamais aimé "... ils ne pardonnaient point à une étrangère de s'être introduite parmi eux" et c'est pour eux une raison suffisante pour l'accuser d'assassinat.

"C'est une aventurière, et je ne vois pas pourquoi je ferais semblant de l'aimer" déclare sans ambage Edith de Haviland belle-soeur (du 1er mariage) du défunt, " elle est moderne, elle n'a ni le sens du passé, ni celui de la beauté !" renchérit Clemency l'une des brues du vieux Aristide.

De plus c'est elle qui chaque jour faisait l'injection d'insuline nécéssaire à son mari, il lui était donc très facile de transvaser le contenu des deux flacons.

De concert avec les Léonidès la police orientera son enquête dans cette direction, et bientôt Brenda sera arrêtée en même temps que Laurence Brown précepteur des enfants de Philipp soupçonné d'être son amant.

Point ici dans cette enquête de Miss Marple ou de Hercule Poirot, c'est Joséphine 12 ans la plus jeune fille de Philipp qui mène ici l'enquête. "La petite niaise" comme la surnomme sa mère a toujours aimé "les histoires de police" et souhaite devenir détective. Téméraire et un peu frondeuse elle est au courant de tout, prend sans cesse des notes dans son petit carnet noir. Elle aime narguer les policemen et les traite volontiers d'imbéciles ne comprenant rien à rien.

Mais la petite est bavarde et Joséphine pourrait bien être la prochaine victime de cette affaire...

La Maison Biscornue est un des romans policiers d'Agatha Christie les moins connus et c'est bien dommage car l'histoire est bien plantée, on s'attache aux personnages et la résolution de cette histoire reste à votre esprit plusieurs jours après avoir terminé votre lecture. La révélation de l'identité de l'assassin a de quoi faire froid dans le dos - eh oui même en 2010 - je n'ose donc pas imaginer la réaction des lecteurs de Dame Agatha quand ils ont lu ce livre à sa sortie en 1949.

La Maison Biscornue (Crooked House) - A. Christie - Le livre de poche 190 pages.










dimanche 23 mai 2010

LA FEMME INVISIBLE


Bonjour à tous,

La BBC adapte le livre de Claire Tomalin " The Invisible Woman"*, l'histoire de la liaision secrète qui durant 15 ans unit Charles Dickens à la jeune Nelly Ternan.
On ne sait pas encore qui prêtera ses traits au grand écrivain.
Les séries de la BBC sont, à mon sens, parmi les meilleures que je connaisse, j'ai hâte de voir celle-ci en espérant qu'elle soit diffusée en France.

*Source : site du journal Telegraph, édition du 18 mai.

jeudi 20 mai 2010

PRIVATE LIVES



Amanda : What now ? Oh darling, what now ?
Elyot : I don't know, I'm lost, utterly.
Amanda : We must think quickly, oh quickly _
Elyot : Escape ?
Amanda : Together ?
Elyot : Yes, of course, now, now.


Amanda (Kim Catrall) et Elyot (Matthew MacFadyen) s'enfuient ensemble de l'hôtel où ils devaient passer leurs lunes de miel. Lui avec la jeune Sybil (Lisa Dillon), elle avec Victor (Simon Paisley Day). Direction Paris où Amanda possède un appartement avenue Montaigne.

Là-bas ils reprennent une vie couple qu'ils avaient interrompu 5 ans auparavant après 3 années d'une union houleuse. Leur mariage fut un échec et un enfer - incapables de vivre ensemble ou séparés ils passaient leurs journées entre violentes disputes et langoureuses retrouvailles.

Le temps a passé et chacun jure à l'autre avoir changé et qu'une vie emsemble est désormais possible.

Mais les promesses ne sont faîtes que pour ceux qui les écoutent et nos deux amoureux retrouveront rapidement le chemin de leurs mauvaises habitudes.


Privates Lives est une comédie en trois actes où l'on rit énormément. Des personnages comme des situations. Amanda et Elyot sont un couple qui ne laissent de repis à personne, et surtout pas à eux. Ils n'ont aucune logique, aucune morale ni aucune règle. Ils sont sincèrement et véritablement amoureux/attachés l'un à l'autre mais leur amour est constamment gouverné par la jalousie de l'un et la mauvaise foi de l'autre. Si bien que tout est prétexte au conflit.
Exemple :

Elyot : What do you mean about not being celibate during those five years ?

Amanda : What do you think I mean ?

Elyot : Oh God ! (He looks down miserably)

Amanda : What's the matter ?

Elyot : You know perfectly well what's the matter.

Amanda (gently) : You mustn't be unreasonnable, I was only trying to stamp out the memory of you. I expect your affairs well outnumbered mine anyhow.

Elyot : That is a little different. I'm a man.

La pièce de Noël Coward s'est jouée cet hiver au Vaudeville Theatre de Londres et j'espère qu'elle sera reprise prochainement. Tous les acteurs sont impeccables, mention spécial à Simon Paisley Day qui en mari abandonné le soir de ces noces joue la dignité et le ridicule tels que peuvent l'être parfois les gentlemen anglais soucieux de rester poli en toute circonstance. Et bien sûr à mon cher Matthew qui forme ici avec Kim Catrall un couple aussi drôle qu'irrésistible.


Ps : Je ne sais pas qu'elle est la règle actuellement concernant la citation et/ou la reproduction des dialogues de pièce de théâtre. Si je suis en fraude par rapport à une loi, un texte ou un usage en cours merci de me le signaler gentiment et sans vous énerver. Je corrigerais mon erreur dans les plus brefs délais - merci.













vendredi 7 mai 2010

EN AVANT, ROUTE - ALIX DE SAINT-ANDRE




" ... On part à la recherche de son âme, et on découvre qu'on a un corps..."


ADSA a fait le chemin jusqu'à Saint-Jacques de Compostelle (le champ de l'étoile en latin). Trois fois. Ce sont ces voyages qu'elle nous raconte dans ce roman.

Chaque fois qu'elle prend le chemin elle espère y trouver la solitude et le silence, elle sera rarement exaucée.

"... Je partageais cette impression : l'étirement du temps dans la variété de jours qui se succèdent sans se ressembler, l'insouciance du logis, le chocolat et les frites à gogo, les pique-niques, les chahuts au dortoir, les sceaux collectionnés comme les images, nous vivions tous en grande enfance..."

Sur les chemins, elle rencontrera des pèlerins (des jacquets) de tout poil : une brésilienne bavarde, un sexagénaire imbu de lui-même et ronfleur impénitent, un anti-chat "Un chat mal doué.", un ingénieur voyageant avec son âne façon Stevenson, un espagnol souhaitant ardemment être débaptisé " pour que l'Eglise m'enlève de ses registres et arrête de piquer l'argent de mes impôts", des tampons et des crédentiales, des messes et des bénédictions, des australiens, des hollandais, une coréenne énigmatique et son charriot rose, etc..

Le livre démarre vraiment page 121 dans sa troisième partie (la première partie relève pour moi de la retranscription du carnet de notes, et la deuxième partie est inexitante). Et le chemin aussi. Le plus difficile surtout, celui où l'on part de chez soi. Ici Saint-Hilaire-Saint-Florent (49 Maine-et-Loire). Malgré cela En avant, route ! est un livre poétique et plein de charme. La narratrice s'amuse et souffre (des pieds, du froid, de la pluie) tout à la fois, et nous entraîne avec elle.

Quant au bout le chemin prend tout son sens, il ne reste plus rien de cette fatigue que l'auteur a éprouvé durant des ces quelsques mois :

"... J'avais l'impression de n'avoir marché que pour cela, pour cette surprise qui nous attendait, après tant et tant de terres traversées, pour ces joyeuses retrouvailles, ce souffle, cette libération, ce vrai bonheur d'enfant"

et l'on referme ce livre en remerciant chaleureusement ADSA de nous avoir fait faire un de nos plus beaux voyages immobiles.


Alix de Saint-André est journaliste et écrivain. En avant, route ! (citation d'après Arthur Rimbaud) est son sixième livre. Elle aime : Marcel Proust, André Malraux (par amour pour l'écrivain elle apprendra l'espagnol, achètera un chat de gouttière, et se rendra à Sarajevo au début des années 90 pendant le siège de la ville), les chats, la bière, et les anges.















samedi 27 mars 2010

BONHEUR


J'ai reconnu le bonheur au bruit qu'il a fait quand il est parti
Jacques PREVERT




dimanche 14 mars 2010

WHAT ABOUT HUGH ?



Bonjour à tous,

Aujourd'hui je vous propose une ballade sur le site Jane Austen Today où son du billet du 13 mars à attirer toute mon attention. Une vidéo, via un montage de belle qualité, nous présente les Lizzie-M. Darcy modernes. Comme elle le souligne très justement ..." après ça vous ne verrait plus le docteur de la même façon." Vous êtes prêt(e)s ? Cliquez !

mercredi 10 mars 2010

OPENING NIGHT


G.B Shaw : I'm reserving two tickets for you for my premiere. Come and bring a friend, if you have one.

Je vous garde deux places pour ma première. Venez avec un ami, si vous en avez un.

W. Churchill : Impossible to come to first night. Will come to second night, if you have one.

Impossible de venir à la première, mais je viendrez à la deuxième, si il y en a une.

mardi 9 mars 2010

MITFORD SISTER




Bonjour à tous,

Déborah Cavendish a bientôt 90 ans. Elle est l'une des soeurs Mitford. Sans doute celle que je préfère. Trois après "Les humeurs d'une châtelaine anglaise" paraît , toujours chez le même éditeur : Payot, " La châtelaine anglaise déménage". Epouse de Andrew Cavendish, elle devint à la mort de son beau-père en 1950 Duchesse de Devonshire. Elle et son mari redonnèrent vie à Chatsworth, (demeure qui servit de modèle à ma chère Jane Austen, Pemberley dans O&P c'est lui). Règulièrement la châtelaine publie des articles et des billets d'humeur dans divers journaux. Ceux sont quelqu'uns de ces billets que nous retrouvons ici : une séance photo à Chatsworth avec sa petite fille et ses poules (photo ci-dessus/ par Bruce Weber); les titres et fonctions porté et occupé par son mari, le personnel de Chatsworth qui est le véritable patron du château, jusqu'aux funérailles de feu son beau-frère, j'ai nommé JFK.

C'est drôlissime, c'est so british, on voyage dans l'espace et le temps, mais l'on revient de ce voyage avec une nouvelle amie. Et quelle amie ! Vite faîtes le voyage !