







C'est le Colonel Hastings qui est le narrateur principal de cette histoire, qui nous sert de guide tout le long de cette affaire. Il nous parle de son ami Poirot vieillard devenu impotent, cardiaque, rongé par l'arthrite dont seules les petites cellules grises sont demeurées intactes, de sa fille Judith son enfant, sa dernière, sa préférée, de la mort de sa femme dont la présence lui manque cruellement, et puis de l'enquête qu'il mène à la demande de son ami, celui-ci ne pouvant plus se déplacer, et lui commande d'être : " Poirot's eyes and ears".
"Je sais apprécier un bon roman policier. Mais voyez-vous ils commencent toujours par le mauvais bout ! Ils commencent par le meurtre. Or, le meurtre n'est toujours qu'à la fin". Ces paroles c'est Maître Tréves qui les prononcent au début de "L'heure zéro".
Forte de ce principe, et dans une première partie que l'on peut trouver un peu longue, Agatha Christie prend le temps d'installer ses personnages, de nous les présenter, de fait le sixième meurtre intervient très tard dans le récit.
Dès lors que celui-ci se produit tout s'enchaîne très vite et l'on tourne passionnément les pages jusqu'à la résolution de l'affaire qui réserve bien des surprises et, pour une sentimentale comme moi, même faire couler quelques larmes. A noter que si le Colonel Hastings nous accompagne tout le long du récit, c'est Hercule Poirot qui a ici le mot de la fin.
Une dernière enquête à lire assurément.
Curtain Poirot's last case - A. Chrristie - HarperCollins.