Esprit est-tu là ?


EVERY GREAT MAN NOWADAYS HAS HIS DISCIPLES, BUT IT IS ALWAYS JUDAS WHO WRITES THE BIOGRAPHY - OSCAR WILDE.






dimanche 27 mars 2011

L'inconnu du Grand Hôtel


Quatrième de couverture : Crime passionnel, règlement de comptes, ou assassinat crapuleux ? La police s'interroge lorsqu'elle retrouve le corps de l'avocat Louis Natanson - très lié aux milieux de l'armement et du négoce phocéen - dans une maison isolée des environs de Marseille. Avait-il rendez-vous avec son assassin, un certain Henry Brougham, descendu au Grand Hôtel et qui semble s'être volatilisé ? L'enquête ne donne rien. Dix ans plus tard, à la sortie de l' Opéra, Raoul Signoret est abordé par un étrange jeune homme, Guillaume, le fils de Louis Natanson. Il est convaincu que son père a été assassiné par le nouveau mari de sa mère.

Avec l'aide de son oncle, chef de la police marseillaise, et d'un juge d'instruction peu satisfait de la façon dont l'affaire avait été enterrée, le reporter du Petit Provençal va reprendre l'enquête et dénouer les fils d'un complot machiavélique où ressurgit avec violence le passé des protagonistes.

Hommage à Eugène Sue et à ses Mystères de Paris, Jean Contrucci publie chaque année depuis dix ans maintenant Les nouveaux mystères de Marseille où chaque intrigue se situe dans un quartier différent de Marseille. Ici le quartier occupé par la Grande Bourgeoisie locale. Ses personnages principaux sont Raoul Signoret, journaliste au Petit Provençal et Eugène Baruteau, chef de la Sûreté marseillaise ; le premier étant le neveu du second. Raoul est marié à Cécile, infirmière - qu'il l'aide parfois dans ses enquêtes - , ensemble ils ont deux enfants Adèle et Thomas. Eugène Baruteau est marié à Thérèse, sans profession et cordon bleu émérite. La Belle Epoque est l'unité de temps choisit par l'auteur.

L'intrigue est intéressante mais un peu cousue de fil blanc par contre on suit avec intérêt la vie quotidienne des personnages lors d'une représentation mouvementée de la Damnation de Faust d'Hector Berlioz au Grand Théâtre, on assiste aux débuts du téléphone où l'on repose le cornet acoustique sur sa fourche et du cinématographe "vrai spectacle d'art" avec au programme de petits films comme : "la journée du matelot français", "l'unijambiste", "les exploits d'un fou"ou encore "la course des baigneurs". Ainsi la mise en place des premières brigade mobile chère au Pdt du Conseil ,le Tigre, Georges Clemenceau qui rend si fébrile le commissaire Eugène Baruteau et les pittoresques jeudi des dames patronesses venues soutenir leur oeuvre "l'Oeuvre de la cuillère de soupe", "le Fourneau des Familles"et j'en passe.

On passe un joli moment à la lecture de ce 9ème épisode des Mystères, l'écriture de Contrucci est belle et le parlé marseillais apporte une touche d'humour à l'histoire. Pas une grand lecture mais un agréable moment pour sûr.


"L'inconnu du Grand Hôtel" - Jean Contrucci - Ed Lattes 362 pages.

dimanche 20 mars 2011

les dimanches de Livres Oblige



Oeuvres de Timothy MARTIN
Peintre contemporain américain surnommé le Naturaliste

dimanche 6 mars 2011

Le vicomte de Bragelonne 1/3


C'est Raoul -fils d'Athos- qui donne son nom à cette dernière partie de la trilogie des "Trois mousquetaires". Publiée en feuilleton dans le journal le Siècle, sa rédaction et sa parution souffrira des bouleversements de l'Histoire (la révolution de 1848) et des difficultés personnelles de l'auteur (Dumas s'éparpille et multiplie les activités).

Dans ce premier tome direction Newcastle où D'Artagnan et le comte de la Fère participent à la restauration de Charles II sur le trône des rois d'Angleterre. Leur mission accomplit, de façon fort pacifique : sans luttes ni batailles (le comble pour des soldats !), les voilà de retour à Paris où le jeune roi Louis XIV commande l'aide de D'Artagnan afin de contrecarrer les desseins du surintendant des finances, j'ai nommé le sieur Fouquet.

Sans bien comprendre pourquoi, la lecture du Vicomte de Bragelonne (T1) fût laborieuse. L'écriture est toujours là : vive, alerte , merveilleuse, riche en formules, réparties et bons mots. Le plaisir de retrouver la bande des Quatre, leurs valets, leurs femmes, leurs amis, leurs amours, leurs emmerdes, aussi...

Malgré le génie de Dumas et le talent de Maquet, c'est peu dire qu'il y a des longueurs dans cette suite de Vingt ans après, pire certains chapitres ne servent à rien et divertient (dans le sens égarer/détourner) le lecteur du récit. D'un chapitre à l'autre ma lecture a alterné entre un formidable enthousiasme et un ennui mortel. Il me semble avoir trouver un début de réponse dans la préface que Simone Bertière publie dans ce volume :

"... Le roman finit, à l'arrivée, par occuper deux fois plus d'espace qu'il n'était prévu. Trop de matière, des sources trop aisées à démarquer ; l'absence de recul faute de temps, la trop rapide relecture ; la tentation d'allonger des textes payés à la ligne ; la lassitude enfin, lors de ces travaux forcés prolongés : voilà bien des raisons suffisant à expliquer que l'intérêt ne se maintienne pas continûment et que narrateur et lecteur sommeillent parfois de concert. Mais les splendides morceaux de bravoure qui ponctuent le voyage offrent à eux seuls une compensation."


Ne voulant pas que la lassitude se transforme en aversion je vais lâcher un instant la main de mon cher d'Artagnan et de mon merveilleux Athos. Pour mieux les retrouver ?



Le Vicomte de Bragelonne (tome 1) - Alexandre Dumas - Le livre de poche