C'est Raoul -fils d'Athos- qui donne son nom à cette dernière partie de la trilogie des "Trois mousquetaires". Publiée en feuilleton dans le journal le Siècle, sa rédaction et sa parution souffrira des bouleversements de l'Histoire (la révolution de 1848) et des difficultés personnelles de l'auteur (Dumas s'éparpille et multiplie les activités).
Dans ce premier tome direction Newcastle où D'Artagnan et le comte de la Fère participent à la restauration de Charles II sur le trône des rois d'Angleterre. Leur mission accomplit, de façon fort pacifique : sans luttes ni batailles (le comble pour des soldats !), les voilà de retour à Paris où le jeune roi Louis XIV commande l'aide de D'Artagnan afin de contrecarrer les desseins du surintendant des finances, j'ai nommé le sieur Fouquet.
Sans bien comprendre pourquoi, la lecture du Vicomte de Bragelonne (T1) fût laborieuse. L'écriture est toujours là : vive, alerte , merveilleuse, riche en formules, réparties et bons mots. Le plaisir de retrouver la bande des Quatre, leurs valets, leurs femmes, leurs amis, leurs amours, leurs emmerdes, aussi...
Malgré le génie de Dumas et le talent de Maquet, c'est peu dire qu'il y a des longueurs dans cette suite de Vingt ans après, pire certains chapitres ne servent à rien et divertient (dans le sens égarer/détourner) le lecteur du récit. D'un chapitre à l'autre ma lecture a alterné entre un formidable enthousiasme et un ennui mortel. Il me semble avoir trouver un début de réponse dans la préface que Simone Bertière publie dans ce volume :
"... Le roman finit, à l'arrivée, par occuper deux fois plus d'espace qu'il n'était prévu. Trop de matière, des sources trop aisées à démarquer ; l'absence de recul faute de temps, la trop rapide relecture ; la tentation d'allonger des textes payés à la ligne ; la lassitude enfin, lors de ces travaux forcés prolongés : voilà bien des raisons suffisant à expliquer que l'intérêt ne se maintienne pas continûment et que narrateur et lecteur sommeillent parfois de concert. Mais les splendides morceaux de bravoure qui ponctuent le voyage offrent à eux seuls une compensation."
Ne voulant pas que la lassitude se transforme en aversion je vais lâcher un instant la main de mon cher d'Artagnan et de mon merveilleux Athos. Pour mieux les retrouver ?
Le Vicomte de Bragelonne (tome 1) - Alexandre Dumas - Le livre de poche
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