Esprit est-tu là ?


EVERY GREAT MAN NOWADAYS HAS HIS DISCIPLES, BUT IT IS ALWAYS JUDAS WHO WRITES THE BIOGRAPHY - OSCAR WILDE.






dimanche 20 juin 2010

LA SOURICIERE




" L'assassin s'amuse beaucoup..."

"La Souricière", devenu depuis "Trois souris...", est à l'origine une pièce de théâtre de Agatha Christie qui n'a jamais quitté l'affiche depuis sa création en 1952.

Monkswell Manor est une pension de famille récemment ouverte par Molly et Giles Davis, un couple de jeunes mariés. Leurs premiers clients Mrs Boyle, Mr Wren et le major Metcalf doivent arrivés dans la soirée. Il neige abondamment, et bientôt la maison sera totalement isolée du reste du monde. La souricière sera alors en place et rien, pas même la venue du sergent Trotter missionné par son chef le superintendant Hogben, ne pourra empêcher le piège de se refermer sur les occupants de la pension de Harpleden, Berkshire : "quelqu'un va se faire assassiner ici ..."

"Trois souris..." est un huis-clos réussi et un texte formidable d'à peine 125 pages. On est plongé immédiatement dans l'atmosphère silencieuse et ouatée d'une maison enfouie par la neige et le caractère des personnages est parfaitement retranscrit : la fébrilité de Molly Davis, l'ombrageux Giles Davis, l' insupportable (tendance casse-pieds, et je reste polie !) Mrs Boyle, le précieux Mr Wren, , le réservé Major Metcalf et l'inquiétant sergent Trotter.

" J'ai toujours été d'avis qu'il fallait garder les explications pour la fin... pour ce divin dernier chapitre, toujours si palpitant !" semble nous confier l'auteur par le truchement d'un des personnages et ce n'est pas ici que nous dirons le contraire.


"Trois souris..." - A. Christie - ed° Le livre de poche

samedi 19 juin 2010

SABINE EST OLIVIA












Si "Olivia Sturgess" de Floc'h et Rivière devait être un jour porté à l'écran Sabine Azema en serait l' interprète idéale, n'est-ce pas ?


@ Sabine Azema pour Studio Harcourt
@@ O. Sturgess & F. Albany par Floc'h et Rivière (Dargaud Ed°)

jeudi 17 juin 2010

HALLOWEEN, UNE TRAGEDIE GRECQUE


Quatrième de couverture : Le 31 octobre, les sorcières s'envolent sur leur manche à balai : c'est Halloween, la fête du potiron. "Savez-vous que j'ai eu l'occasion d'assister à un vrai meurtre ?" se vante une fillette à la langue bien pendue, lors d'une soirée enfantine chez Mme Drake... Elle en mourra.
Hercule Poirot mène l'enquête à la demande de Ariadne Oliver, son amie. La police n'avance guère et les petites cellules grises de notre cher détective belge ne seront pas de trop dans cette affaire. Le soutien policier sera assuré par le superintendant Spence (policier qui demanda de l'aide à HP dans "Mme MacGinty is dead").
Même si l'enquête traîne un peu en longueur (beaucoup de personnages qui tous intérrogés par HP ont leur idée à propos du meurtrier et malheureusement pour nous lecteur c'est la même : un fou échappé de l'asile qui aura profité du libre accès de la maison pour assouvir ses pulsions, d'où un effet de répétition qui si il n'était pas lassant friserait le running gag..) la résolution de l'énigme calquée sur la mythologie grecque emporte le tout et nous fait pardonner à l'auteur ses longueurs et ses répétitons*.
Au passage Dame Agatha par le biais de Ariadne Oliver règle quelques comptes : " je déteste qu'on me dise ça. Les gens n'arrêtent pas de le répéter, et ce n'est pas vrai. Non, les gens que je rencontre, les gens que je connais, je ne les mets pas dans mes romans...". Et nous donne des nouvelles de Miss Bulstrode de Meadowbank (directrice de l'école dans "Cat among pigeons").
"Le crime d'Halloween" est dédié à P.G Woodehouse.
*notamment avec l'expression "de nos jours" et de ses variantes : de mon temps, à mon époque, aujourd'hui, par les temps qui courent... qui apparaît quasiment à toutes les pages et dans la bouche de tous les personnages (même des plus jeunes).

vendredi 11 juin 2010

ANNA ET SES SOEURS




Pour celles et ceux qui sont, comme moi, membres du club France Loisirs, vous avez eu la chance de recevoir gratuitement avec votre dernier achat une nouvelle inédite signée Anna Gavalda.

Son titre : Désordre et sentiments.

Ce court récit de 71 pages est une fantaisie dédiée "à tous les coeurs vivants" et rend hommage à la relation complice qui unit deux soeurs. Ici Alice et Lili.

Alice est la narratrice de cette histoire et Lili intervient quand sa soeur aînée s'égare dans le récit. Tout le long on y croise : un poivrot qui pue, une devise familiale (que dis-je un étandard, un cri de ralliement : Seigneur un jour, Seigneur toujours), un coucou tendre et affectueux à Jane Austen et ses héroïnes, des tracas qui polluent la vie, genre : les sangsues du boulot, des ados mollassons, ou encore la difficile digestion de la paëlla dominicale et familiale, une pichennette à S.J Parker et ses copines et au Casanova des capsules à trous, des ex pittoresques et un mari bienveillant, une charcuterie mitoyenne à un détaillant de fringues haut de gamme (trop la classe !), l'article 322-1 (peut toujours servir celui-là. Nan, je blague), un policier avé l'assent, et un policier sans accent.

J'espère vivement que -comme pour l'échappée belle- cette délicieuse nouvelle sera un jour éditée pour le plaisir du plus grand nombre car les livres de la belle Anna devraient être rendus obligatoires par la SECU et disponibles dans toutes les bonnes pharmacies. Alors, ordonnance à volonté !